Survol historique : découvrez les aéronefs en vedette sur les pièces du centenaire de l’ARC
- 28 mars 2024
- Histoire
- 5 MINUTE DE LECTURE
Au cours des 100 dernières années, l’Aviation royale canadienne (ARC) a compté 252 types différents d’aéronefs dans sa flotte. Si tous ces appareils ont une histoire à raconter, certains des plus mémorables et importants d’entre eux sont en vedette en 2024 sur nos pièces du centenaire de l’ARC.
Découvrez les nombreux appareils – du passé, du présent et du futur – vedettes de notre collection de pièces de haut vol. De l’avion d’entraînement Tiger Moth utilisé durant la Seconde Guerre mondiale à l’avion de chasse furtif ultramoderne F-35, découvrez l’histoire de ces engins spectaculaires.
Partez à la découverte d’un nouvel avion avec nous chaque semaine!
Au cours des 100 dernières années, l’Aviation royale canadienne (ARC) a compté 252 types différents d’aéronefs dans sa flotte. Si tous ces appareils ont une histoire à raconter, certains des plus mémorables et importants d’entre eux sont en vedette en 2024 sur nos pièces du centenaire de l’ARC.
Découvrez les nombreux appareils – du passé, du présent et du futur – vedettes de notre collection de pièces de haut vol. De l’avion d’entraînement Tiger Moth utilisé durant la Seconde Guerre mondiale à l’avion de chasse furtif ultramoderne F-35, découvrez l’histoire de ces engins spectaculaires.
Partez à la découverte d’un nouvel avion avec nous chaque semaine!
F-35 Lightning II
Le F-35 Lightning II est le plus récent avion de chasse du Canada. Il sera mis en service prochainement; l’ARC devrait en prendre livraison à partir de 2026, et il remplacera les chasseurs CF-188 Hornet.
Le premier vol d’essai du F-35 a eu lieu en octobre 2000. Le premier appareil de série est sorti de la chaîne de montage en février 2006 et a fait son vol inaugural en décembre la même année. Chasseur furtif de cinquième génération doté d’une avionique de pointe, le F-35 peut porter les armes dernier cri. La version canadienne présente des modifications, notamment la capacité de porter six missiles air-air au lieu des quatre montés habituellement, et un parachute-frein pour les atterrissages sur les pistes courtes et glacées des régions arctiques.
Le F-35 représente l’avenir de l’ARC, qui s’élance dans son deuxième siècle au service du pays. Il occupe la place d’honneur sur notre pièce de 20 $ en argent fin – Le centenaire de l’Aviation royale canadienne.
CF-188 Hornet
Le CF-188 Hornet (représenté sur notre dollar épreuve numismatique honorant l’ARC) est un aéronef bien connu au Canada. Mis en service par l’ARC en octobre 1982, c’est un chasseur polyvalent léger, rapide et d’une grande manœuvrabilité – idéal pour les opérations militaires comme pour les démonstrations aériennes. Il est également destiné à la défense aérienne, à l’atteinte de la supériorité aérienne, à l’attaque au sol, au soutien tactique, à la formation, ainsi qu’aux essais et aux évaluations en aérospatial.
Le CF-188 Hornet a été choisi pour remplacer le CF-101 Voodoo et le CF-116 Freedom Fighter au Canada et le CF-104 Starfighter en Europe. Initialement conçu comme chasseur pour les Forces navales des États-Unis, le Hornet a subi plusieurs modifications dans sa version canadienne, y compris l’ajout d’un phare de recherche de 600 000 candélas monté dans le nez à tribord, d’une trousse de survie modifiée et d’un système d’atterrissage aux instruments adapté à l’environnement terrestre. L’ARC a acquis deux versions de cet appareil : un modèle biplace pour l’entraînement (CF-188B) et un modèle monoplace (CF-188A). La formation initiale avait lieu à Cold Lake, en Alberta, où les chasseurs Hornet sont toujours basés (ainsi qu’à Bagotville, au Québec).
Sa puissance, sa vitesse (jusqu’à Mach 1,8) et son système de poursuite de cible ont fait son succès dans de nombreuses opérations au Canada et autour du globe. Fait intéressant : son rayon d’action étant limité à 3 700 kilomètres, le chasseur Hornet a besoin d’être ravitaillé en carburant pendant ses vols transocéaniques par un avion-citerne, comme le Hercules (aussi représenté sur le dollar épreuve numismatique honorant l’ARC).
Le CH-147 Chinook
Initialement livré à l’ARC en 1974, le Chinook est un hélicoptère tactique et polyvalent qui sert à transporter de l’équipement et du personnel destinés aux opérations au pays et à l’étranger. Il possède des capacités de protection supérieures, notamment des systèmes de protection antimissile, un radar, des systèmes d’alerte laser, une protection balistique et des mitrailleuses.
Les premiers Chinook CH-147 (comme celui qui figure sur notre dollar épreuve numismatique de l’ARC) étaient déployés lors d’exercices militaires partout au Canada, notamment pour l’élingage de pièces d’artillerie, de véhicules, de munitions et d’équipement, en plus de transporter du personnel et du matériel – ils ont même été utilisés pendant les Jeux olympiques de 1976 à Montréal!
Cet hélicoptère a également servi à transporter du personnel et de l’équipement dans des régions éloignées (comme l’Arctique) et à déposer des débris dans des sites de collecte. En 1986, le CH-147 s’est même rendu jusqu’en Norvège pour un exercice de formation. Ce modèle a été retiré du service en 1991, mais d’autres versions de l’appareil sont encore utilisées par l’ARC à ce jour.
En janvier 2009, les Forces canadiennes ont acheté six CH-147D employés en Afghanistan pour le transport de personnel et d’équipement. Ces appareils ont été retirés en septembre 2011. Plus tard, en juin 2013, elles ont reçu quinze modèles F du Chinook, lesquels sont encore en service aujourd’hui lors d’opérations de transport tactique, tout comme leurs prédécesseurs l’étaient entre 1974 et 1991 – en renfort de l’Armée canadienne, des Forces d’opérations spéciales du Canada et de divers organismes du gouvernement, des forces de l’ordre et des autorités civiles.
Le CC-130 Hercules
Le Hercules (fièrement représenté sur notre dollar épreuve numismatique 2024) porte bien son nom : cet aéronef long-courrier est capable de transporter de lourdes charges, de rouler sur des pistes courtes et non pavées et de voler dans les conditions météorologiques les plus difficiles.
L’ARC a reçu son premier Hercules en octobre 1960, appareil encore utilisé à ce jour. Le Hercules a participé à de nombreuses opérations en tout genre : missions de transport pour livraison et déplacement de matériel, transport de personnel et d’avions de l’ARC dans le cadre de missions de paix, entraînement de pilotes ou encore ravitaillement en vol. Il a notamment permis d’apporter de l’aide humanitaire à travers le monde, en portant secours aux personnes touchées par des conflits et des catastrophes naturelles. Au Canada, le Hercules a servi à évacuer les populations du nord du pays lors de feux de forêts et d’inondations.
Aujourd’hui, l’ARC utilise encore deux versions de l’aéronef, le CC-130J et le CC-130H. Le CC-130J, plus récent, est utilisé pour un large éventail de missions, dont le transport de troupes, le transport aérien tactique et la formation d’équipages. Il peut atterrir dans des milieux inhospitaliers et y larguer de lourdes charges d’équipement et de provisions, ainsi que du personnel. Le CC-130H, quant à lui, sert principalement à mener des opérations de recherche et de sauvetage dans la vaste étendue des régions centrales, nordiques et de l’est du Canada. Bien que l’appareil serve aussi à effectuer des missions de transport, son travail consiste surtout à sauver des vies.
Le Spitfire
Le Spitfire, vedette de notre pièce de 20 $ en argent en l’honneur du centenaire de l’ARC, est l’un des avions de chasse britanniques les plus célèbres de la Seconde Guerre mondiale. Il a été utilisé tout au long de la guerre et est le seul chasseur britannique dont la production a été réalisée avant, pendant et après le conflit. Les premiers Spitfire ont commencé à voler en mai 1938.
Des 17 escadrons de chasse de l’ARC qui ont servi à l’étranger pendant la Seconde Guerre mondiale, 14 comptaient des chasseurs Spitfire. Le 403e Escadron a été le premier à utiliser cet appareil, de mai à juillet 1941. Le Spitfire a joué de nombreux rôles pendant ses années de service : il a mené des attaques aériennes et terrestres, escorté des bombardiers partant en mission ou revenant d’une attaque, et intercepté des appareils ennemis.
Les Spitfire de l’ARC ont également contribué à protéger les troupes lors du raid de Dieppe, en août 1942. Après le jour J, le Spitfire a joué un rôle offensif, patrouillant dans des zones précises à la recherche de cibles. Il a également été utilisé pour la reconnaissance aérienne : les pilotes à bord prenaient des photos de zones désignées ou prenaient note de ce qu’ils voyaient au sol.
Au total, 20 351 chasseurs Spitfire (marques et modèles confondus) ont été construits. Leur production a pris fin en février 1948.
Camel
Le Camel (chameau), qui doit son nom à la bosse sur le nez de l’avion, est l’un des chasseurs britanniques les plus connus et les plus redoutables de la Première Guerre mondiale. Ayant connu son baptême de l’air le 26 février 1917, le Camel est acheté par le Royal Naval Air Service en juin de la même année. On s’en sert alors pour patrouiller derrière les lignes ennemies et protéger les aéronefs de reconnaissance des Alliés des attaques ennemies. Il aurait abattu plus d’avions ennemis (1 294) que n’importe quel autre avion allié.
Le Camel est un avion d’une grande manœuvrabilité, comportant un puissant moteur rotatif et pouvant atteindre une vitesse de 185 km/h. Il peut tourner à droite très rapidement – certains pilotes choisissent même de faire un virage à 270° vers la droite pour aller à gauche au lieu de faire un virage beaucoup plus lent à 90° vers la gauche. Cette supériorité de la droite fait en sorte que de petites erreurs peuvent avoir de lourdes conséquences, surtout au décollage. Mais entre les mains d’un pilote expérimenté, le Camel représente un adversaire de taille pour l’ennemi.
Après la guerre, le Camel est utilisé par l’Aviation canadienne au camp Borden pour les cours de recyclage de pilotes de chasse et la formation avancée au combat. En juillet 1929, tous les appareils avaient été mis au rencart, car il n’était plus possible de les entretenir en raison de la détérioration du bois dont ils étaient faits, en partie.
Découvrez le Camel dans toute sa splendeur sur la pièce de 20 $ en argent de la collection de pièces du centenaire de l’ARC.
DH-82C Tiger Moth
L’ARC reçoit son premier Tiger Moth en janvier 1938. À l’honneur sur la pièce de 100 $ en or pur et le dollar épreuve numismatique 2024 de la collection de pièces du centenaire de l’ARC, cet aéronef (dont l’ARC en aurait possédé jusqu’à 1 546) n’a qu’une seule fonction : la formation. Au départ, le Tiger Moth est utilisé pour former des pilotes au camp Borden et dans les escadrons auxiliaires de l’ARC. Or, dès 1939, même les aéroclubs civils utilisent le Tiger Moth pour former des pilotes de l’ARC.
Durant la Seconde Guerre mondiale, le Tiger Moth est utilisé dans environ deux tiers des écoles élémentaires de pilotage au Canada pour la formation de base des pilotes. L’avion est aussi capable d’effectuer quelques acrobaties aériennes; on peut également recouvrir la surface vitrée de sa large verrière pour en faire un appareil d’entraînement au vol à l’aveugle.
Le Tiger Moth de construction canadienne est doté de caractéristiques mieux adaptées à notre climat – et aux apprentis pilotes – que son pendant britannique. Le cockpit est chauffé par le gaz d’échappement, et le train d’atterrissage plus court est spécialement positionné pour éviter que le nez bascule vers l’avant. Il possède également une roulette de queue renforcée et des freins à commande manuelle.
Le Tiger Moth est utilisé jusqu’à la fin de la Seconde Guerre mondiale : les derniers appareils de l’ARC sont remisés le 5 août 1948. Fait intéressant, ces Tiger Moth ont été revendus par le Centre de distribution des biens de la Couronne (maintenant appelé GCSurplus), et de nombreux appareils ont été achetés par des civils.
Le centenaire de l’ARC (1924-2024) est l’occasion de rendre hommage à son histoire et à son héritage, et de saluer les contributions de ses membres à l’aviation militaire et civile, à la sécurité nationale et à la paix internationale.
Découvrez notre collection de pièces 2024 conçues en collaboration avec l’Aviation royale canadienne en l’honneur de son centenaire.
Propriété intellectuelle de l'Aviation royale canadienne utilisée avec l'aimable autorisation du ministère de la Défense nationale.
Les renseignements sont fournis et reproduits avec l’aimable autorisation de l’Aviation royale canadienne.
-
Photo 1 : Tiger Moth | Source : Bibliothèque et Archives Canada/Fonds du ministère de la Défense nationale/ e011166415
Photo 2 : F-35 Lightning II | Source : Lockheed Martin
Photo 3 : CF-188 Hornet | Source : Forces armées canadiennes
Photo 4 : Chinook | Source : Ken Allan, Forces armées canadiennes
Photo 5 : Hercules | Source : Cpl Nicolas Alonso, Forces armées canadiennes
Photo 6 : Spitfire | Source : Ministère de la Défense nationale
Photo 7 : Camel | Source : Ministère de la Défense nationale
Photo 8 : De Havilland Tiger Moth-4861-RCAF-NAM Ottawa-05 Jun 63-PCN-4628-RCAF Photo | Source : Ministère de la Défense nationale
Des escadres d’un océan à l’autre | Découvrez les 15 bases de l’ARC
Des escadres d’un océan à l’autre | Découvrez les 15 bases de l’ARC
L’ARC compte 15 escadres au pays; celles-ci comprennent des unités opérationnelles et de soutien, notamment des escadrons remplissant des rôles tactiques précis. Pour découvrir les caractéristiques et les rôles uniques de chaque escadre de l’ARC, poursuivez votre lecture.
Un siècle de service à honorer : reconnaissons le legs de l’ARC en cette Journée des Forces armées canadiennes
Un siècle de service à honorer : reconnaissons le legs de l’ARC en cette Journée des Forces armées canadiennes
Du personnel actuel aux pionniers de la première heure, soulignons leurs contributions et leurs sacrifices qui ont façonné – et façonnent encore – l’Aviation royale canadienne (ARC). L’ARC a joué de nombreux rôles au cours de ses 100 années de service.