L. M. Montgomery Icône littéraire

Malgré cet immense succès aujourd’hui, le manuscrit de Anne de la maison aux pignons verts a au départ été rejeté par plusieurs éditeurs. Découragée, l’écrivaine range son manuscrit dans une boîte à chapeau pendant des années. Plus tard, après l’avoir relu, elle décide de l’envoyer une dernière fois à une maison d’édition. Heureusement, l’initiative porte ses fruits. En 1908, le roman est publié par L. C. Page & Company, ce qui bouleverse complètement la vie et la carrière de L. M. Montgomery.

Le livre arrive directement en tête des ventes, et il n’a jamais cessé d’être réimprimé depuis. Fort de plus de 50 millions d’exemplaires vendus et ayant connu d’innombrables adaptations, Anne de la maison aux pignons verts est l’une des œuvres littéraires canadiennes les plus connues, dont le succès s’étend à l’échelle internationale. En effet, le roman a été traduit dans plus de 35 langues, y compris le braille, et est très populaire à l’étranger, notamment au Japon et en Pologne. Au fil des nombreuses adaptations cinématographiques, télévisuelles et théâtrales de l’œuvre ces cent dernières années, les nouvelles générations continuent de réinterpréter l’histoire d’Anne et de s’y plonger.

Ne se limitant pas à l’écriture de romans, L. M. Montgomery exerce son art de nombreuses manières. Grande documentariste, elle commence dès l’âge de neuf ans à tenir un journal et à écrire de la poésie, écrits qui témoignent des aléas de sa jeunesse. Jusqu’à la fin de sa vie, elle continue de rédiger des journaux, les accompagnant de carnets, de lettres et de photographies. Auteure prolifique, elle publie son premier poème à l’âge de 16 ans. Par la suite, à l’adolescence et comme jeune adulte, elle écrit des centaines de nouvelles pour des magazines et des journaux publiés à divers endroits en Amérique du Nord. Et sa carrière ne fera que s’épanouir à partir de là.

Cependant, malgré sa réussite, L. M. Montgomery souffre de dépression pendant sa vie d’adulte, particulièrement à la suite de tragédies et de difficultés personnelles. En effet, elle doit composer au quotidien avec la maladie mentale chronique dont souffre son mari, Ewan Macdonald; son deuxième fils, Hugh, est mort-né; et sa chère cousine Frederica meurt de la grippe espagnole. Malgré sa souffrance, L. M. Montgomery continue d’écrire, racontant sans relâche son parcours d’un point de vue débordant de beauté et d’humour. Elle finira par publier des centaines de nouvelles et de poèmes ainsi que 20 romans – dont Anne de la maison aux pignons verts, œuvre adorée dans le monde entier.