Ensemble au service du Canada : L’ARC souligne la Journée de reconnaissance des familles de militaires
- 20 sept. 2024
- Contenu canadien
- 8 minute de lecture
La Journée d’appréciation des familles des militaires célèbre toutes les familles de militaires et leurs incroyables contributions aux Forces armées canadiennes (FAC). Non sans sacrifices, chaque membre des familles de militaires canadiens joue un rôle essentiel au service de notre pays grâce à sa résilience, à son dévouement et à son soutien.
À l’occasion du centenaire de l’Aviation royale canadienne (ARC), nous nous sommes entretenus avec six familles de membres représentant divers rangs, professions et générations à l’échelle de l’institution pour discuter de leurs expériences particulières et de l’importance du soutien familial.
Pour découvrir leur histoire, lisez la suite. Nous vous invitons également à saluer avec nous leurs contributions et leur soutien.
La Journée d’appréciation des familles des militaires célèbre toutes les familles de militaires et leurs incroyables contributions aux Forces armées canadiennes (FAC). Non sans sacrifices, chaque membre des familles de militaires canadiens joue un rôle essentiel au service de notre pays grâce à sa résilience, à son dévouement et à son soutien.
À l’occasion du centenaire de l’Aviation royale canadienne (ARC), nous nous sommes entretenus avec six familles de membres représentant divers rangs, professions et générations à l’échelle de l’institution pour discuter de leurs expériences particulières et de l’importance du soutien familial.
Pour découvrir leur histoire, lisez la suite. Nous vous invitons également à saluer avec nous leurs contributions et leur soutien.
La famille Strong
Les majors Brianne et Mathew Strong se sont rencontrés pendant leur formation militaire. Aujourd’hui, près de 15 ans et deux jeunes enfants plus tard, ils sont respectivement officière de la logistique et officier des affaires publiques, et leur définition de ce qu’est une famille a bien changé.
Au-delà de leurs parents, beaux-parents, et frères et sœurs qui les soutiennent, leur famille de cœur comprend plusieurs autres membres des forces armées, sur qui Mat et Brianne peuvent compter lorsqu’ils sont déployés aux quatre coins du pays, loin de leur domicile et de leurs proches.
« Notre village, notre réseau de soutien nous suit où que nous allions et se compose de quelques personnes clés, qui forment notre famille de cœur, explique Brianne. Lorsqu’un de nous deux est en déplacement et qu’un de nos enfants tombe malade, nous pouvons compter sur les membres de cette famille de cœur. Il y a toujours quelqu’un qui accoure pour nous venir en aide. »
Mat acquiesce : « Il est essentiel de trouver d’autres personnes et d’autres façons de bénéficier d’un tel soutien familial, que ce soit en faisant appel à des amis ou à des organismes. Nous savons qui si jamais nous avons un problème ou traversons une situation difficile, nous pouvons demander de l’aide à des personnes qui même s’ils ne font pas partie de notre famille proche, sont des amis très chers pour nous. »
Bien que la vie de couple militaire ne soit pas toujours des plus faciles, Mat et Brianne n’échangeraient leur place pour rien au monde.
« Ce n’est pas un style de vie facile, et il ne convient pas à tout le monde. Mais je suis très reconnaissante d’avoir un conjoint qui comprend parfaitement mon métier et les sacrifices qu’impose cette carrière très gratifiante, affirme Brianne. J’ai de la chance de servir à ses côtés. »
La famille Zacher
L’adjudante maître Anita Zacher (surintendante de maintenance aérienne) et la majore Jacklyn Zacher (officière des opérations aériennes) se sont rencontrées dans le cadre du Programme de sports des FAC, à la 4e Escadre Cold Lake. Aujourd’hui, plusieurs années plus tard, ces mères de jeunes enfants poursuivent toujours leur parcours militaire ensemble, même dans les moments les plus difficiles.
« Les déploiements sont [souvent] difficiles à vivre pour les familles, commente Jacklyn, dont l’épouse Anita vient de rentrer d’une mission de 8 mois en Iraq. En tant que famille, nous avons dû parler [du déploiement d’Anita] parce que nous avons deux jeunes garçons. […] On dit souvent que c’est plus difficile pour la personne qui reste à la maison, parce que c’est à elle de tout gérer seule. »
Cependant, le point de vue d’Anita diffère : « [Jackie] était une véritable source de force pour moi. Pouvoir compter sur elle pendant ma mission et savoir qu’elle comprenait nos sacrifices pour notre famille, […] c’était très important pour moi. Elle a persévéré pendant 8 mois sans moi avec compassion et sensibilité. »
Pour Anita et Jacklyn, le soutien peut venir de différentes sources : leur famille, la communauté de l’ARC ou encore leurs coéquipiers et coéquipières (elles sont toutes deux de grandes joueuses de hockey). Mais avant tout, elles se soutiennent mutuellement.
« Nos triomphes, nos combats, nos réussites... nous partageons tout. Tout ce que nous faisons est axé sur notre objectif commun pour l’Aviation royale canadienne, déclare Anita. Ainsi, toutes ses réussites sont aussi les miennes, et c’est très bien comme ça! Nous sommes très fières de ce qu’accomplit l’autre. »
La famille Kutryk
Quelques jours à peine après avoir été sélectionné pour devenir l’un des nouveaux astronautes de l’Agence spatiale canadienne (ASC) en 2017, le colonel Joshua Kutryk, accompagné de sa femme, Heather, a déménagé à Houston, au Texas. Aujourd’hui, avec deux jeunes enfants, leur vie est plus remplie que jamais. Or, la mission de Josh, qui est toujours un membre actif de l’ARC (il a piloté le CF-18 pendant de nombreuses années),vers la Station spatiale internationale est une affaire de famille.
« Je porte l’uniforme et je travaille au Centre spatial Lyndon B. Johnson, mais il y a beaucoup d’autres aspects qui rentrent en jeu dans cette […] incroyable exploration de l’espace. Ma famille est dans cette aventure avec moi, explique Josh. Je voyage beaucoup, […] et mon emploi du temps est souvent imprévisible.
Je fais mon travail pour la NASA et pour l’ASC et je consacre le reste de mon énergie à ma famille, poursuit-il. C’est [Heather qui est responsable de] la maison, la famille, les enfants, tous nos amis, nos communautés et nos relations. C’est une énorme charge de travail qui nous permet de faire tout le reste. C’est un travail d’équipe. »
Heather abonde en son sens : « Nous devons vraiment nous soutenir mutuellement. Nous sommes bien loin de notre famille […], mais nous faisons partie d’une communauté très soudée, poursuit-elle. Et Josh contribue énormément. Il ne prend jamais de pause. Il rentre à la maison, se change, puis amène les enfants dehors pour que je puisse faire quelques tâches dans la maison. »
Bien que sa carrière l’amène jusque dans la stratosphère, Josh estime qu’élever des enfants est l’un des métiers les plus importants qui soient : « Nous ne sommes sur Terre que pour un très court moment, et c’est à la génération suivante de régler certains des énormes problèmes que nous lui laisserons. C’est pourquoi je tiens à remercier les familles de militaires du Canada. Continuez de faire ce que vous faites. »
La famille Laflamme-Pariseau
C’est la musique qui a rapproché la sergente Marie-Pier Laflamme et son conjoint l’adjudant Francis Pariseau. En tant que membres de l’ensemble musical de l’ARC (Marie-Pier à la trompette et Francis à la guitare), ils ont tissé un lien spécial entre les membres de la communauté de l’ARC et leur propre famille grâce à la chanson Tous Unis, To The Skies, composée par Francis et son collègue le sergent Scott Foster à l’occasion du centenaire de l’institution.
« Mes enfants sont musiciens, eux aussi. Le plus jeune joue de la batterie, et le plus vieux, de la basse, explique Marie-Pier. Parce que c’est aussi notre passion, nous avons la chance de la partager avec eux. Ils viennent nous voir sur scène, et nous jouons ensemble ici. »
« Un des moments les plus importants que nous avons vécu en famille, c’est quand nos enfants ont appris [Tous Unis, To The Skies], raconte Francis. Cette chanson a été leur préférée pendant un certain temps. Ils la chantaient, et ils l’adoraient. C’était vraiment merveilleux. »
Au lancement de la chanson du centenaire, la famille l’a interprétée ensemble lors d’une fête à laquelle toute l’unité a participé, et une autre fois dans une école locale. À propos de la prestation à l’école, Francis explique : « À un moment, [nous avons dû arrêter de chanter] à cause de l’émotion ».
« Je pense que la musique a le pouvoir de rendre tout plus intense et plus profond, ajoute Marie-Pier. Je crois que nous [promouvons] l’Aviation royale canadienne de la façon la plus puissante qui soit, parce que nous [touchons] les gens droit au cœur. »
La famille Soo Lum
Le caporal-chef Yew Kai Soo Lum (technicien en systèmes aéronautiques) est entré dans l’armée en 1992. Aujourd’hui, son héritage militaire se poursuit : en effet, sa femme et ses trois enfants servent tous le Canada et se soutiennent mutuellement dans leur carrière respective.
Sa femme, l’élève officière Cherry Ann Soo Lum (officière du développement de l’instruction), a rejoint l’ARC dans la quarantaine après une carrière civile en entreprise, inspirée par son mari et avec le soutien de celui-ci.
« [À l’époque,] je n’étais pas capable de faire des pompes, confie-t-elle. C’était éprouvant, mais j’ai réussi. [Mon mari] m’a aidée à m’entraîner. Il m’a dit […] “Rien n’est impossible lorsqu’on y met du sien.” Alors je l’ai fait. C’était une grande réussite pour moi. »
« Je voulais m’enrôler dans l’armée parce que j’ai vu mes parents le faire et j’ai trouvé ça fascinant, explique le caporal Adrian Soo Lum (technicien de soutien aux opérations aériennes). Dans notre base, tout le monde connaît bien le nom [Soo Lum]. Pour nous, il est très important de jouer un rôle et de continuer ce que [nos parents] ont commencé. »
Le capitaine Darius Soo Lum (officier du Cadre des Instructeurs de Cadets), le premier de la fratrie à rejoindre l’ARC, ajoute : « Même si nous avons tous des responsabilités différentes, […] nous parlons tous le même langage quand nous parlons travail. Tous les membres des FAC partagent la même culture. Nous faisons tous partie de la même équipe. »
Le fils cadet de la famille, le caporal Tristian Soo Lum (technicien de soutien aux opérations aériennes), explique son parcours : « Ce qui m’a donné envie de m’engager, c’était de voir mes parents porter l’uniforme. C’était un peu effrayant pour moi parce que je ne savais pas à quoi m’attendre, mais […] tout le monde m’a donné des astuces très utiles qui m’ont aidé à réussir. »
Alors que l’heure de la retraite approche pour Cherry Ann comme pour le caporal-chef Soo Lum, l’époque où la famille entière portait l’uniforme touche à sa fin. En réfléchissant à ses années de service, le caporal-chef Soo Lum conclut : « En transmettant mon savoir et l’idéologie de la famille Soo Lum dans l’ARC et les FAC, j’ai réussi à créer quelque chose qui va plus loin que moi. »
La famille Huddleston
Servir la nation implique des sacrifices. Pour le Major-général Iain Huddleston (ancien commandant de la 1ère Division aérienne du Canada, aujourd’hui vice-chef d’état-major adjoint de la défense), la carrière militaire a été extrêmement gratifiante, mais aussi pleine de défis. À travers toutes ces épreuves, sa femme, Amanda, et leurs deux enfants, aujourd’hui adolescents, n’ont jamais cessé de le soutenir, qu’il soit à quelques minutes ou à plusieurs kilomètres de sa famille.
« [Ma famille] m’a donné cet espace et m’a soutenu, malgré le fait que l’Armée m’appelait souvent loin d’eux, explique Iain. J’ai essayé d’être présent le plus possible, d’assister aux événements et d’être à leurs côtés. Cependant, je dois admettre que mes absences ont eu une incidence importante sur mes enfants. »
Du déploiement d’Iain en Afghanistan (« la seule chose que [ma fille de quatre ans] comprenait à l’époque, c’est que les papas militaires ne rentraient jamais à la maison ») aux multiples déménagements en famille (dont le plus récent, leur neuvième, à Ottawa), Amanda et Iain ont appris à vivre un jour à la fois.
« Même si nous avons l’habitude des déménagements, du stress et des efforts que cela implique, nous ne savons jamais comment les enfants vont réagir parce qu’ils en sont à une étape différente de leur vie, indique Amanda. Nous continuons d’apprendre et de nous adapter, et nous en ressortons toujours un peu plus lucides. »
Iain ajoute : « Dans les moments comme celui-ci, à Ottawa, lorsque mon travail est un peu moins intense, je dois me concentrer sur ma famille, la soutenir et lui rendre la pareille. »
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