L’évolution de l’aviation : six innovations de l’ARC au cours des 100 dernières années
- 10 oct. 2024
- Histoire
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Au cours du siècle dernier, l’Aviation royale canadienne (ARC) s’est maintenue à la pointe de l’innovation. Des inventions révolutionnaires encore utilisées aujourd’hui, comme la combinaison anti-g, à celles qui ont propulsé notre force aérienne dans l’ère du jet, en passant par les avancées en matière de sécurité des vols, l’ARC a grandement contribué à la modernisation de l’aviation civile et militaire.
Continuez de lire pour découvrir six des avancées de l’ARC au cours des 100 dernières années, une tradition d’innovation qu’elle poursuit encore aujourd’hui.
Au cours du siècle dernier, l’Aviation royale canadienne (ARC) s’est maintenue à la pointe de l’innovation. Des inventions révolutionnaires encore utilisées aujourd’hui, comme la combinaison anti-g, à celles qui ont propulsé notre force aérienne dans l’ère du jet, en passant par les avancées en matière de sécurité des vols, l’ARC a grandement contribué à la modernisation de l’aviation civile et militaire.
Continuez de lire pour découvrir six des avancées de l’ARC au cours des 100 dernières années, une tradition d’innovation qu’elle poursuit encore aujourd’hui.
1. La combinaison de vol Franks
C’est le lieutenant-colonel d’aviation de l’ARC Wilbur Rounding Franks qui a mis au point l’une des premières combinaisons anti-gravité, en collaboration avec Frederick Banting. Cette invention s’inscrivait dans le cadre d’efforts généralisés visant à améliorer la médecine aéronautique.
Alors que les avions de chasse atteignaient des vitesses de plus en plus élevées, les pilotes étaient de plus en plus susceptibles de s’évanouir lors de manœuvres sous forte accélération. En 1939, le lieutenant-colonel Franks a eu l’idée d’utiliser la pression hydrostatique pour contrebalancer les effets de ces manœuvres sur le corps. Sa création, la combinaison anti-g, utilisait les propriétés de l’eau pour revêtir et comprimer les jambes et l’abdomen afin d’éviter l’accumulation du sang dans une partie du corps, car cela restreignait la circulation vers la tête.
Bien que les combinaisons anti-g récentes utilisent de l’air, les pilotes canadiens, américains et britanniques utilisent tous des modèles inspirés de l’invention du lieutenant-colonel Franks.
2. La grille de Greenwich
Pendant la Seconde Guerre mondiale, le lieutenant-colonel d’aviation de l’ARC Kenneth Cecil Maclure a entrepris de mettre au point un système de navigation amélioré pour les missions aériennes dans le Grand Nord. Ce système, la grille de Greenwich, aide les navigateurs à déterminer le trajet de vol le plus court à des latitudes élevées.
Lorsqu’on superposait des lignes droites (parallèles au méridien de Greenwich) sur une projection stéréographique polaire, tout itinéraire tracé en ligne droite sur cette nouvelle carte correspondait à un grand cercle – et à la distance la plus courte entre deux points. Cette méthode s’est révélée particulièrement utile lors des traversées de l’Atlantique Nord ou du Pacifique Nord.
Aujourd’hui, la grille de Greenwich demeure la norme en matière de système de navigation quadrillé à haute latitude.
3. Le système de navigation R-Thêta
R-Thêta est un système de navigation qui était utilisé pour les appareils aériens à grande vitesse. Mis au point en 1944 par le lieutenant-colonel d’aviation de l’ARC Jerauld George Wright, ce système était le premier système de navigation autonome au monde.
Il se basait sur les stations radio ou radar, ainsi que sur la vitesse de l’avion et son orientation, pour calculer la position. On saisissait les points de référence (semblables à ceux d’un GPS moderne) dans le système pour guider les pilotes et les navigateurs.
R-Thêta a été utilisé par les avions militaires et civils pour les vols de longue distance, notamment par le CF-100 Canuck (un des appareils en vedette sur notre nouvelle pièce de circulation commémorative en l’honneur de l’ARC). Il a continué d’être employé jusque dans les années 1970, avant d’être remplacé par des systèmes de navigation à gyroscopes, puis par des systèmes par satellites, comme le GPS.
4. Le DH-106 Comet de l’ARC
En 1953, l’ARC est devenue la première force aérienne au monde à utiliser un avion de transport à réaction : le DH-106 Comet. Elle était également la première organisation, militaire ou civile, à effectuer des vols transatlantiques réguliers par avion à réaction (deux fois par semaine). Pour célébrer l’arrivée de l’appareil, l’ARC a organisé une tournée à travers tout le Canada pour le présenter au public.
Principalement utilisé pour les déplacements du personnel de l’ARC entre le Canada et l’Europe, il a également servi au transport de représentants de gouvernements et de dignitaires étrangers au Canada et ailleurs. Cet aéronef de l’ARC a aussi été utilisé pour la calibration de radars en haute altitude ainsi que des missions d’interception.
Après avoir été retiré du service entre 1954 et 1957, l’appareil a été utilisé jusqu’à fin 1963.
5. La sécurité aérienne de l’ARC
Lorsque l’ARC a été fondée en 1924, l’organisation était chargée de mener à bien toutes les enquêtes concernant les accidents aériens au Canada. Ce fut le cas jusqu’à ce que le ministère des Transports prenne en charge les enquêtes civiles en 1936.
En 1942, l’ARC a mis sur pied la Direction des enquêtes sur les accidents, le premier service militaire d’enquête sur les accidents au monde. Son rôle était de déterminer la cause des accidents et d’en tirer des leçons pour éviter qu’ils ne se reproduisent. Ses enquêtes portaient également sur les facteurs humains, une première à l’époque.
À la fin des années 1940, l’ARC a commencé à publier Crash Comment, un magazine trimestriel sur les accidents aériens et leurs causes. Renommée Propos de vol en 1954, la revue demeure à ce jour l’unique publication officielle de l’ARC sur la sécurité des vols.
6. Le système Beartrap (dispositif d’appontage et d’arrimage rapide d’hélicoptère)
Le système Beartrap est un dispositif permettant aux hélicoptères d’atterrir en toute sécurité sur les navires. Imaginé à l’origine par l’Escadron expérimental VX-10 de la Marine royale canadienne, il constitue la plus grande contribution du Canada à l’avancement de l’aviation navale.
Utilisé pour la première fois en 1963, le système Beartrap utilise un câble provenant de l’hélicoptère pour faire remonter un câble plus lourd jusqu’à un point d’attache (qu’on appelle un sabot) sur l’appareil. Ensuite, le câble lourd tire l’hélicoptère vers le pont, où une paire de « mâchoires » se referme sur le sabot et fixe l’aéronef au navire. Grâce à ce système, les hélicoptères peuvent atterrir sur des navires par roulis de 30 degrés ou tangage de 8 degrés.
Encore utilisé aujourd’hui, le dispositif a été adopté par les forces navales du monde entier.
Aujourd’hui, l’ARC continue d’innover en adoptant de nouvelles technologies, en évoluant vers une force aérospatiale combinée et en collaborant étroitement avec ses partenaires et ses alliés.
Afin de rendre hommage au service de l’ARC, tant au pays qu’à l’étranger, y compris ses innovations et inventions qui ont contribué à l’évolution de l’aviation, nous sommes fiers de célébrer le centenaire de l’institution avec notre nouvelle pièce de circulation commémorative de 2 $ soulignant le centenaire de l’ARC.
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Photos : Ministère de la Défense nationale
La propriété intellectuelle de l’Aviation royale canadienne est utilisée avec l’aimable autorisation du ministère de la Défense nationale.
L’information est fournie par l’Aviation royale canadienne et est reproduite avec son autorisation.